Disparition de Margaret - 03/02/08 - 16H00-18H00

John Dungan avait peu dormi lorsque sa secrétaire l'appela pour lui dire que tous les journalistes étaient partis couvrir l'incident sur l'autoroute comme il l'avait ordonné et qu'un évènement particulier était susceptible de l'intéresser plus directement. Il avait râler comme à son habitude et promit faussement de démissionner pour peu qu'on ne lui laissa pas dormir un peu plus. La secrétaire connaissait bien l'homme et ne se laissait plus impressionner par ses sauts d'humeur. Elle lui envoya les informations par mail pour ne plus avoir à entendre ses jérémiades. Les yeux lourds, John consulta sa boite mail.

"Kidnapping à l'école des Docks de Minéas. Les policiers ont déjà bouclé le quartier et on retrouvé un corps mutilé qui pourrait vous intéresser. N'oubliez pas votre carte presse et votre appareil."

John enfila sa veste de cuir et sortit de l'appartement en trombe. Il arriva sur les lieux à 16H00 au volant de sa ford bleu flambant neuf. Il laissa sa voiture dans le parking d'un centre commercial et passa le barrage de policier à pied en balançant aux yeux du policier sa carte de presse. Le policier grimaça mais reconnu le directeur de journal et le laissa passer sans fouille préalable. John continua entre les ambulances et les voitures de police son bonhomme de chemin.

L'ancien reporter se demandait si sa secrétaire avait vraiment dégotté une créature du généticien. Une de plus en si peu de temps. C'est inquiétant. L'homme se rapprocha du corps cerné par une dizaine de policier en armure.

Un homme casqué et fusil d'assaut en main empêcha John d'avancer plus près.
- Veuillez m'excuser monsieur Dungan, mais cette affaire ne vous regarde plus outre mesure.
- Les habitants ont le droit de savoir. Voulez vous avoir titré demain : un cadavre des plus étrange repêché dans le plus grand secret par la police.
- Non. Bien sûr que non.
John comprit qu'il marquait un point. Il détourna son regard du policier et salua le commissaire Regan qui regardait le cadavre coupé en petit morceau. L'homme tenait un mouchoir sur son nez. L'odeur était innommable aussi forte que l'ether mais aussi pestilentielle que les cadavres de plus de trois semaines de décomposition.

- Je ne vous explique pas comment nos légistes vont identifier ce cadavre. Le commissaire se releva et regarda John Dungan. Si vous avez des questions, posez les moi directement monsieur Dungan dit il avec mesure.

John tira son dictaphone de sa veste et lança au commissaire :
- Comment cet homme a il été lapidé de la sorte ?
- Il semble qu'il ait été découpé à arme blanche et balancé dans la flotte il y a quelques jours.
- Avez vous une piste pour retrouver son agresseur.
- Vous savez lorsque les cadavres passent un temps considérable dans l'eau, ils perdent tout un tas d'informations permettant de les identifier rapidement. Nos légistes se chargeront de l'identification dès que possible.
- Ya t-il un rapport entre la pêche de ce cadavre et la disparition de la fillette quelques pâtes d'entrepôts plus loin ?
- Il vaudrait mieux qu'il n'y en est pas officiellement. Son téléphone retentit deux fois. Le commissaire dévisagea Dungan qui lui lançait un regard interrogateur avant de décrocher. Excusez moi monsieur Dungan j'ai à faire. Merci d'être venu monsieur et aurevoir.

John éteignit son dictaphone et regagna sa voiture. Il broya la cassette et rentra chez lui après être passé chercher un plat chinois.